prestations

Prise en charge
Outils d’évaluation:
quels bénéfices
pour nos clients?

Aujourd’hui, les outils d’évaluation prennent une place de plus en plus grande dans la prise en soins (et dans la formation des référent-e-s). Ils sont au nombre de trois: 

Détection de la vulnérabilité. 8 questions sont posées au début de la prise en charge. Si la vulnérabilité est faible, on privilégiera les axes de prévention. Si elle est importante, on cherchera à cerner les problématiques sanitaires et l’ampleur de la dépendance.

Outil RAI-HC. Plutôt réservé aux situations lourdes et complexes, il explore dans le détail (196 questions) les besoins en soins du client, mais aussi sa situation sociale, économique et familiale.

Outil Inter-RAI Check-Up. Plus «léger» que le précédent, il est axé sur les ressources et la prévention dans les situations de vulnérabilité limitée.

Si l’on comprend immédiatement l’utilité de ces outils pour les équipes de terrain, on ne mesure pas toujours le bénéfice qu’ils représentent pour les clients / patients. Monique Bened-Vesin, clinicienne et coordinatrice des prestations ad interim, souligne deux aspects essentiels: «Le premier objectif des outils RAI est de garantir, par une évaluation standardisée, l’égalité de traitement dans la prise en charge. Quelle que soit sa situation, chaque patient bénéficiera du même recueil de données et de prestations adaptées à des besoins correctement identifiés. Mais il y a tout aussi important que l’évaluation des besoins: c’est celle des ressources. Nous observons souvent que dans les cas de déclin fonctionnel dus à un accident, une maladie ou simplement à l’âge, ce n’est pas la fonction elle-même qui est atteinte, c’est la confiance. Le potentiel du patient / client est intact, mais il n’en a pas forcément pleine conscience, entravé par la peur ou la sidération qui peuvent suivre une hospitalisation, une chute, un choc. En évitant de «faire à sa place», on sort du schéma classique de la réponse par l’acte (un besoin = une prestation), qui ne fait que prolonger la dépendance. On adopte un autre modèle: le client devient à la fois partenaire et expert dans la définition de ses besoins et de ses ressources, définition qui construira non plus seulement une trajectoire de soins, mais une trajectoire de santé intégrant aussi la prévention.»